Inhoudsopgave / Index
- Association de cultures - Les 12 avantages au potager
- 1. Support gratuit
- 2. L'association de cultures améliore le goût et le rendement
- 3. Combattre les maladies et les ravageurs
- 4. Certaines plantes attirent les indésirables
- 5. Associations de culture qui fournissent de l'ombre
- 6. Les plantes qui favorisent la pollinisation
- 7. Une utilisation optimale de l'espace
- 8. Favoriser la bonne santé du sol
- 9. Pour embellir des parties moins esthétiques du jardin
- 10. Réduire le développement des adventices
- 11. Tout simplement parce que c'est beau et bon pour la biodiversité
- 12. Associer les plantes vivaces et les annuelles
- Conclusion
Association de cultures - Les 12 avantages au potager
L'association de cultures, je pense que tout le monde ou presque a déjà dû en entendre parler. Jusqu'à présent, je dois avouer que j'ai pratiqué la rotation des cultures . Je trouve qu'il est plus facile de consacrer une seule planche de culture par famille de légumes. Passer la grelinette, planter les pommes de terre ou semer des carottes et hop, le tour est joué. Il est aussi plus facile de distinguer les légumes des adventices au début de leur croissance.
Mais j'aime aussi essayer de nouvelles méthodes et après avoir visité un jardin pratiquant l'association des cultures, j'ai profité des longues soirées d'hiver pour me lancer dans quelques recherches à ce sujet. Je me suis rendu compte que le fait d'associer certaines plantes avait un effet bénéfique et représentait finalement une manière plus naturelle de cultiver.
Dans la nature, rien ne pousse en rangs ou en planches bien ordonnées. Le champignon se développe au pied de l'arbre parce que ce dernier possède une énorme réserve d'eau. Nos ancêtres pratiquaient souvent les associations de culture et leurs champs n'avaient pas cet aspect monotone qu'ont ceux d'aujourd'hui.
J'ai donc décidé de vous rédiger un petit résumé de ce que j'ai lu et d'émettre également quelques réserves.
L'une des associations les plus connues était pratiquée par les premiers habitants de l'Amérique qui associaient le maïs, les courges et les haricots (technique de la milpa ou des 3 soeurs, bien connue des permaculteurs). Les haricots grimpaient sur le maïs et procuraient de l'ombre aux courges. Ils apportaient également de l'azote pour le maïs. Les courges rampaient sur le sol et leurs grandes feuilles empêchaient le développement des adventices.
En Asie, on associe traditionnellement le manioc avec les haricots à rames et le gingembre. Les haricots poussent le long du manioc et fournissent de l'ombre au gingembre tout en fournissant de l'azote. L'odeur puissante des racines du gingembre repousse les rongeurs qui pourraient s'attaquer au manioc.
Les exemples foisonnent à travers le monde, de nombreux paysans pratiquent d'ailleurs toujours cette méthode avec succès. Difficile à mettre en pratique sur de grandes étendues, elle est tout à fait réalisable dans nos modestes potagers.
Mais en quoi serait-elle supérieure à toute autre façon de cultiver ? Voici donc 12 avantages que j'ai retenu de mes lectures et de mes recherches:
1. Support gratuit
Les plantes grimpantes ont besoin d'un support : melons, tomates, concombres, haricots et pois sont bien plus productifs lorsqu'ils se développent le long d'un support. Les jardiniers qui pratiquent la monoculture ou la rotation des cultures tendent des cordes, placent des tuteurs ou construisent l'une ou l'autre structure. Dans les associations de culture, on préfère faire appel aux plantes comme le maïs, le tournesol, le topinambour voire un arbre.
Attention cependant : Les plantes sensibles aux maladies fongiques comme le concombre ou le melon doivent pouvoir bénéficier de suffisamment de ventilation. C'est la raison pour laquelle j'utilise des ficelles en polypropylène et des clips pour guider mes plants de tomates. Il est également important de tenir compte de la durée de développement des plantes. Impossible pour moi d'utiliser des plants de maïs pour soutenir mes plants de tomate car le maïs pousse trop lentement en Belgique par rapport aux tomates. Le maïs ne sera jamais assez développé lorsque je repique mes tomates en place à la mi-mai. Difficile également de trouver un bon support naturel en février-mars pour les pois.
2. L'association de cultures améliore le goût et le rendement
Certaines plantes se développent mieux et produisent plus lorsqu'elles sont associées avec d'autres. Cela peut être lié aux conditions fournies par l'une ou l'autre ou aux nutriment qui sont fournis. L'une des plantes peut extraire certains nutriments du sol et les rendre biodisponibles pour ses voisines.
La proximité de la capucine améliore la saveur des radis. La laitue adoucit le goût des radis en été. Estragon et aneth améliorent le goût des choux. La marjolaine augmente le rendement des haricots, des aubergines, des courges et des concombres. La liste est tellement longue que je reviendrai sur les associations possibles au potager dans un article ultérieur.
3. Combattre les maladies et les ravageurs
L'estragon, l'aneth et la marjolaine améliorent la chimie du sol mais ce n'est pas leur seul atout. En effet, de nombreuses aromatiques permettent d'éloigner les insectes ravageurs du potager. La menthe éloigne les fourmis et les piérides tandis que la lavande a un effet répulsif sur les tiques.
L'aneth, indispensable au jardin
Les oeillets d'Inde repoussent les pucerons et les scarabées friands de tomates, de piments ou de poivrons. Les narcisses repoussent les rats taupiers et autres rongeurs...
Attention : Je pense qu'il faut semer fleurs et aromatiques très tôt à l'intérieur ou alors acheter des plants pour les repiquer en place suffisamment tôt pour qu'ils puissent battre les pucerons de vitesse. Les pucerons s'attaquent à mes groseilliers, mes fèves et mes pois dès le mois d'avril. Pour moi, la meilleure solution contre les pucerons reste la coccinelle et ses nombreuses larves qui peuvent dévorer jusqu'à 50 pucerons par jour. Il faut donc veiller à leur laisser des endroits où hiberner et se reproduire.
4. Certaines plantes attirent les indésirables
Certaines plantes attirent les ravageurs, épargnant ainsi leurs voisines. D'autres plantes attirent les ennemis des ravageurs. Le Zinnia est ainsi planté parmi les choux pour attirer les coccinelles qui se chargeront des pucerons et des piérides.
5. Associations de culture qui fournissent de l'ombre
La plupart des plantes adorent le soleil mais certaines sont un peu plus fragiles comme les jeunes plantules. Les épinards apprécient la proximité des radis. La croissance rapide des grandes feuilles de radis permettra aux jeunes pousses d'épinards de se développer à l'abri des rayons trop forts du soleil. Une fois que les radis auront fini leur croissance, ils pourront être récoltés et laisseront alors suffisamment de place aux épinards qui seront devenus plus résistants et capables d'aller chercher l'eau en profondeur.
6. Les plantes qui favorisent la pollinisation
Certaines plantes qui attirent les abeilles et les papillons seront placées à proximité des légumes et des fruits nécessitant une pollinisation. La fructification sera bien plus rapide et le rendement sera augmenté. Parmi ces plantes, on retrouve les Asters, la bergamote, les Zinnias et l'achillée millefeuille.
7. Une utilisation optimale de l'espace
Les plantes n'ont pas toutes la même taille ni la même forme. Certaines sont allongées et étroites, d'autres sont plus buissonnants comme les haricots nains. Les systèmes racinaires sont différents. La laitue absorbe les nutriments au niveau de la couche supérieure du sol tandis que le maïs enfonce ses racines plus profondément. de nombreuses plantes cohabitent sans se porter préjudice.
Il faudra tenir compte de la période des récoltes et la profondeur de l'enracinement lors de l'élaboration du plan de votre potager. Vous trouverez la profondeur de l'enracinement des plantes sur les fiches de culture de notre site. Replantez aussitôt que vous aurez récolté pour ne laisser aucun espace vide et aucune chance aux adventices.
8. Favoriser la bonne santé du sol
Les légumineuses ont la capacité de rendre l'azote disponible pour les autres plantes. il est donc intéressant de les associer aux plantes qui ont de grands besoins en azote.
9. Pour embellir des parties moins esthétiques du jardin
Les associations de cultures sont souvent utilisées pour embellir ou cacher certaines parties moins belles du jardin ou d'une plante. On plantera par exemple des tagètes au pied des rosiers afin de masquer la base de ces derniers. Et on fera d'une pierre deux coups car les tagètes repoussent également certains ravageurs comme les pucerons qui se cachent sous les feuilles des rosiers pour en absorber la sève.
10. Réduire le développement des adventices
De nombreuses plantes rampantes permettent de limiter le développement des adventices et autres herbes non désirées. La patate douce en est un parfait exemple. Les courges également car elles poussent très rapidement et leur feuillage abondant empêche les rayons du soleil de parvenir au sol. Les plantes rampantes s'associent très bien avec les haricots nains qui n'hésitent pas à s'étirer un peu pour passer la tête au-dessus du feuillage des courges.
11. Tout simplement parce que c'est beau et bon pour la biodiversité
Les feuilles finement découpées de l'aneth offrent un contraste intéressant avec les feuilles plus grossières des bettes. Le feuillage abondant des épinards ou des laitues se marient à merveille avec les fleurs. La diversité des plantes conduit à une diversité des animaux dans le jardin. Et c'est cette diversité qui permet de construire un écosystème sain dans votre potager. Plus de diversité = moins de maladies et de ravageurs que l'on avait autrefois tendance à traiter chimiquement.
12. Associer les plantes vivaces et les annuelles
Il est également possible d'associer les plantes qui ont un cycle de vie différent comme les annuelles et les vivaces. Cela permet d'éviter que certaines zones restent vides et que les adventices se développent. Les arbustes à floraison tardive offrent une bonne protection aux fleurs hâtives. Le but consiste à mélanger plantes hâtives et plantes tardives, toutes ne doivent pas être forcément comestibles ni avoir le même cycle de vie. Le jardin doit en fait rester intéressant pour la biodiversité tout au long de l'année et pas seulement lors de la belle saison.
Conclusion
En ce moment, mon coeur balance entre la rotation des cultures et l'association des cultures. Je sens bien que je n'opterai jamais à 100% pour l'une ou l'autre méthode et que je piquerai certains principes des 2 méthodes que j'appliquerai à ma façon. Je me vois mal planter un oeillet d'Inde, une carotte, une laitue, du persil.et recommencer tous les 2 ou 3 m. De toute façon je n'aurais pas le temps pour ça. Je n'ai pas envie non plus de passer 1/2 heure à chercher mes pommes de terre parmi les autres cultures.
Mais associer des aromatiques et des cultures, parsemer des fleurs de ci de là, voilà qui me semble tout à fait réalisable.
Je consacrerai prochainement un article aux associations de cultures possibles dans nos jardins du nord. D'ici là je vous souhaite de bien profiter des quelques semaines de repos avant la reprise au potager. Profitez en pour bouquiner, commander vos semences, faire vos plans et qui sait, vous plonger un peu plus dans l'association des cultures.
A bientôt,
Tom
Dans mon potager