Inhoudsopgave / Index
- Limaces - 4 astuces pour protéger vos cultures
- Enfant, j'étais fasciné par les limaces
- Des années plus tard, mon regard n'était plus si bienveillant à leur égard
- Que s'est-il donc passé pour que mon émerveillement se transforme en rage destructrice ?
- Le problème ne venait pas des limaces mais de mon éducation
- Mieux vaut prévenir que guérir, dans la mesure du possible.
- 4 mesures à appliquer pour ne (presque) pas souffrir des limaces
Limaces - 4 astuces pour protéger vos cultures
Enfant, j'étais fasciné par les limaces
Sur le chemin de l'école, je passais à côté d'un buisson qui foisonnait de limaces et d'escargots. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de l'école maternelle mais je me souviens de ces gastéropodes que je trouvais magnifiques. J'étais surtout émerveillé par les couleurs des coquilles des escargots et par le fait qu'un animal puisse transporter sa maison sur le dos. Je ne me lassais pas de regarder les tentacules sur leur tête et je poussais même la témérité à les toucher pour les voir se rétracter. A l'époque, j'étais loin d'imaginer que leurs yeux s'y trouvaient et l'idée d'éliminer ces drôles de bestioles ne m'aurait jamais effleuré.
Des années plus tard, mon regard n'était plus si bienveillant à leur égard
30 ans plus tard, je me suis retrouvé confronté aux gastéropodes mais de manière nettement moins ludique. J'avais créé un petit potager là où je stockais auparavant le bois de chauffage. J'avais remué sommairement le sol avec une grelinette et effectué quelques plantations. J'étais tout fier et tout émoustillé à l'idée de consommer mes propres légumes cultivés à moins de 10 m de la maison. Jusqu'à ce beau matin, quelques jours plus tard où j'ai constaté à mon grand désarroi que toutes mes laitues et mes épinards avaient disparu. Les feuilles de mes choux fleurs ressemblaient à s'y méprendre à de la dentelle de Bruges. J'ai rapidement trouvé les coupables grâce aux traces baveuses qu'elles avaient laissé sur leur passage.
Que s'est-il donc passé pour que mon émerveillement se transforme en rage destructrice ?
Comment se fait-il que ces animaux que j'admirais tant puissent être en fait de véritables pestes ? Enfant, j'avais passé des heures à les observer sur ce buisson. Je les avais manipulés, les avais observés sous toutes les coutures, placés sur d'autres branches. Tout juste si je ne les considérais pas comme des animaux de compagnie. Et voilà que depuis que j'avais un potager, je n'avais plus qu'une envie : les écraser, les donner à manger aux poules, les éliminer à grands coups de granulés...bref, les éliminer ! Que s'était-il donc passé? J'avais tout simplement déplacé le tas de bois, véritable paradis pour les limaces. Par la suite, j'ai enlevé ce qu'il restait de pelouse et planté des légumes en rangs d'oignons dans un sol bien nu. Sans me douter que les limaces et leurs oeufs étaient toujours présents, bien que sans domicile ni nourriture. Pas besoin de vous faire un dessin pour ce qu'il s'est passé ensuite.
Le problème ne venait pas des limaces mais de mon éducation
Comme beaucoup, j'ai tenté de résoudre rapidement la situation à mon avantage au lieu de réfléchir. Il fallait absolument que mes légumes poussent et que les limaces disparaissent, peu importent les conséquences.. L'idée que j'étais moi-même responsable de cette situation ne m'a même pas effleuré.
J'avais en fait bouleversé un équilibre naturel dans mon jardin en voulant créer un potager à mon avantage. Pour moi, ce tas de bois n'était justement qu'un tas de bois. Pour les limaces, il assurait le gite et le couvert mais je n'en étais absolument pas conscient. Persuadé de mon bon droit, je suis donc parti en guerre.
Mieux vaut prévenir que guérir, dans la mesure du possible.
Pactiser avec les limaces
Comme dans mon article précédent sur la prêle, l'important c'est de trouver un compromis. Les limaces font partie intégrante de l'écosystème et jouent un rôle essentiel dans la décomposition de la matière organique. Ce n'est pas leur faute si elles se nourrissent de nos légumes car ce n'est pas ce qui les attire en premier. Elles se rabattent dessus lorsqu'elles ne trouvent rien d'autre à se mettre sous la dent. Pour permettre la coexistence, il va donc falloir trouver des compromis, même si cela signifie qu'une partie des limaces passera de vie à trépas.
Que mangent les limaces ?
Comme je le mentionnais plus haut, les limaces ne sont pas vraiment intéressées par les semis, les jeunes plants et les fruits. Digérer ce genre d'aliment leur demande bien plus d'énergie que se nourrir de bois en décomposition, de champignons ou de restes de légumes. Elles préfèrent en effet les végétaux en début de décomposition qui sont pour elles bien plus digestes et faciles à assimiler. Mais quand on a faim, on ne fait pas le difficile et on mange ce que l'on trouve.
Internet regorge de trucs pour combattre les limaces lorsqu'il est déjà trop tard
La plupart des jardiniers se mettent à chercher des infos sur la lutte contre les limaces lorsqu'il le combat est déjà perdu. Lorsque le jardin ou le potager est envahi de baveux et lorsqu'il est trop tard pour agir efficacement. Les uns remplissent des soucoupes de bière dans l'espoir d'attraper les limaces, alors qu'ils feraient bien mieux de la savourer eux-mêmes. D'autres se munissent d'une lampe frontale et partent à la chasse aux gastéropodes à la nuit tombée, d'autres encore entourent leurs parcelles de bandes de cuivre dans l'espoir de détourner les prédateurs rampants de leurs précieuses cultures...tout cela en vain car la lutte est devenue inégale. La règle, c'est de ne pas laisser la situation dégénérer et de tenter d'instaurer un certain équilibre au jardin. Il n'y a pas de recette miracle. Chaque jardinier a sa méthode et son point de vue. Certains vont semer beaucoup plus dans l'espoir que les limaces leur laissent une partie des légumes, d'autres vont tenter e les annihiler totalement (en vain). Ma méthode se situe entre les deux.
4 mesures à appliquer pour ne (presque) pas souffrir des limaces
1. Lâcher des poules ou des canards dans le jardin
A partir du mois d'octobre je lâche mes poules dans mon potager de 350 m². Pendant 5 à 6 mois, elles vont s'en donner à coeur joie pour gratter et retourner la terre et se délecter des gastéropodes et de leurs oeufs. Aucun recoin ne leur échappe. Et les légumes d'hiver me direz-vous? Je les protège avec un peu de grillage ou des filets. En effet, je ne tiens pas non plus à ce qu'elles fassent des ravages dans mes panais, mes céleris, mes carottes, mes oignons d'hiver et mes choux. Quelques heures suffisent pour tout protéger et le festin de ces dames peut commencer. Les poules réintègrent leur enclos en février ou en mars, ainsi leurs fientes auront le temps de pénétrer le sol et de perdre un peu de leur vigueur avant les semis et plantations de printemps. Il est temps alors de commencer à pailler ou épandre du compost pour empêcher le développement des adventices.
En ce qui concerne les canards, je n'ai pas assez de place pour eux et n'ai donc pas pu tester l'efficacité des fameux coureurs indiens. Sachez cependant que lorsqu'ils seront venus à bout des limaces et ne trouveront plus rien à se mettre sous le bec, ils se tourneront vers vos légumes. Prévoyez donc un enclos 😉
2. Etablir un périmètre à ne pas franchir
Mon potager est délimité d'un côté par une haie qui le protège d'une double voie à grande circulation et de l'autre par une bande herbeuse d'1,5 M. Cette bande herbeuse n'étant pas entretenue par la ville, l'herbe atteint souvent une belle hauteur. Les deux côtés de mon jardin abritent donc une belle population de limaces. Si je ne fais rien, je peux dire adieu à mes cultures. Je lance dès lors l'offensive aux mois de mars/avril en répandant un peu de granulés anti-limaces bio le long de la haie et le long de la bande herbeuse, établissant ainsi une barrière contre les gastéropodes trop aventureux. Ceux qui prétendent que les granulés ne sont pas efficaces ont généralement laissé la situation dégénérer et ne commencent à agir que lorsque la population des limaces est déjà bien trop élevée. Vous pouvez toujours tenter d'établir une barrière à l'aide de marc de café, de coquilles d'oeufs ou de bandes de cuivre, rien n'est aussi efficace que les granulés, surtout si le potager est de belle taille. Je n'ose imaginer les centaines d'oeufs ou les litres de café que vous devriez ingurgiter ...Les granulés anti-limaces à base de ferramol sont sans danger pour les oiseaux, les hérissons, les animaux de compagnie et les enfants. Je conseille cependant de les recouvrir d'un petit tunnel et:ou d'un filet pour les empêcher d'y accéder. On ne sait jamais.
3. Créer un environnement favorable pour les prédateurs naturels des limaces
Et si d'autres faisaient le boulot à notre place ? Les limaces ont de nombreux prédateurs qui ne demandent qu'à nous aider. En voici une petite liste non exhaustive :
- Les hérissons
- Les grenouilles
- Les crapauds
- Les oiseaux
- Les taupes
- Certaines araignées
- Les serpents et les lézards (bien qu'il soit un peu difficile d'en rencontrer dans ma région)
- Les millepattes
- Les salamandres
- Les orvets
- Les musaraignes
- Les lucioles
Il est relativement facile de créer un environnement adapté pour ces animaux en laissant un tas de compost ou un tas de branchages dans un coin du jardin, en creusant une mare ou en laissant un coin du jardin plus sauvage.
4. Répandre des nématodes pour combattre les limaces
Les granulés ne sont pas une option pour vous et la faune sauvage ne s'est pas encore suffisamment installée pour vous venir en aide? Il vous reste l'option des nématodes (No-slug). Répandus au printemps au potager, ces minuscules vers parasiteront les limaces et entraîneront leur mort. Le sol devra cependant être maintenu bien humide au cours des deux semaines qui suivent l'application pour favorise leur installation. Les nématodes s'attaquent également à de nombreuses autres larves d'insectes ravageurs.
Conclusion
Cela fait longtemps que mon admiration des limaces a disparu mais ma haine a également fortement diminué. J'ai appris qu'il fallait en fait cohabiter. Je les laisse tranquilles de l'autre côté de la haie et dans la bande herbeuse, elles me laissent tranquilles dans mon potager. Ce qu'il faut retenir, c'est que la population des limaces doit être contrôlée tout au long de l'année et pas uniquement au printemps lorsqu'elles sont déjà bien installées. En hiver (lâcher poules ou canards), en automne (créer un biotope favorable aux prédateurs naturels), au printemps et en été (établir un périmètre à l'aide de granulés et/ou nématodes).
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A bientôt,
Tom
Dans mon potager, quasiment dépourvu de limaces