Inhoudsopgave / Index
- Préparation du sol et amendements au potager
- Préparer et amender son sol correctement : la garantie de légumes nourrissants sur le long terme.
- Comment déterminer l'état de son sol
- Que trouve-t-on dans un sol sain ?
- Tester le sol du potager avant sa préparation
- Préparation du sol et amendements : comment procéder
- La base de la préparation : améliorer la structure du sol, amender en ajoutant de la matière organique qui sera transformée en humus ...
- Amender le sol au printemps ou lors du repiquage à l'aide d'engrais bio en granulés
- Amendements lors de la préparation du sol
- Les classique : sel d'Epsom et maerl (algue marine)
- Comment incorporer l'engrais bio en granulés, le maerl et le sel d'Epsom lors de la préparation du sol
- engrais liquide et fumier en granulés
- Fumier en granulés pour les pommes de terre
- Fumier en granulés pour les choux
- Fumier en granulés pour les légumes-feuilles
- Fumier en granulés pour les légumes-fruits
- Fumier en granulés pour les légumes racines
- Une autre méthode de préparation du sol : les engrais verts
- Conclusion
Préparation du sol et amendements au potager
Préparer et amender son sol correctement : la garantie de légumes nourrissants sur le long terme.
Tout jardinier digne de ce nom vous le dira "C'est le sol qu'il faut nourrir, pas les plantes". Dans cet article, je vous explique pas à pas les méthodes que j'utilise.
Un sol sain est la condition sine qua non pour obtenir des légumes sains. Il permet également de cultiver en ayant moins recours aux pesticides. "Un sol bien préparé et sain est également garant d'une meilleure santé" (Frank Tozer, jardinier émérite).
Un sol vivant est riche en humus. Cet humus est le résultat de la digestion de la microfaune et des champignons qui dégradent les feuilles, la tonte de pelouse, le broyat...qui recouvrent le sol. Les jardiniers n'hésitent pas à le qualifier d'or noir car il permet non seulement de conserver l'humidité dans le sol mais grâce à lui le sol reste également meuble et aéré. Il permet aussi d'équilibrer le taux d'acidité de votre terre. Une bonne préparation du sol permet d'apporter des nutriments essentiels à la croissance de plantes saines et vigoureuses.
Comment déterminer alors l'état de son sol et éventuellement y remédier ? Pour connaître la façon dont je procède, je vous invite à poursuivre votre lecture.
Comment déterminer l'état de son sol
Que trouve-t-on dans un sol sain ?
Le sol comporte environ 17 éléments indispensables. Les plus connus et les plus importants sont l'azote, le phosphore et le potassium (le célèbre trio NPK). Ce sont ceux dont les plantes se nourrissent en priorité. Ce sont également les macronutriments mentionnés en grand sur les engrais que l'on achète en magasin. Viennent ensuite le calcium, le magnésium et le soufre, un deuxième trio indispensable aux plantes. Et enfin on y trouve les micronutriments comme le bore, le cuivre, le fer, le manganèse, le zinc et le cobalt qui ne sont pas forcément nécessaires à toutes les plantes et qui ont des fonctions bien spécifiques. Le cobalt n'est utilisé que par les légumineuses par exemple et sert à apporter l'azote dans le sol. Ce qui explique l'utilité de la rotation des cultures. Mais la présence de ces éléments ne suffit pas à garantir la qualité d'un sol. Je vous conseille de tester le taux d'acidité (son PH) de votre sol avant d'envisager toute préparation et amendement. Un PH trop élevé ou trop bas peut s'avérer fatal pour vos cultures.
Tester le sol du potager avant sa préparation
Pour tester le taux d'acidité de votre sol, vous pouvez vous adresser à un laboratoire d'analyse de sol dans votre région. C'est ce que j'ai fait en 2015 lorsque j'ai acheté un terrain avec l'idée d'en faire un potager. Ces laboratoires peuvent en effet vous fournir des analyses très détaillées. J'ai notamment fait tester mon sol pour y détecter la présence éventuelle de métaux lourds. Je vous donne ci-dessous les résultats de cette analyse. A l'époque, la terre de mon futur potager ressemblait à un gigantesque bac à sable dépourvu d'humus et de matière organique. J'ai fait appel à un laboratoire situé en Flandres car c'est là que je réside mais je vous ai fait un petit récapitulatif en français en dessous.
Je vous traduis brièvement les résultats :
- taux d'acidité de 7, donc très élevé
- taux de carbone : 1,04 % - très bas
- taux d'humus : 1,8 % - très bas
- taux de phosphore (P) : 33 mg/100 g - élevé
- taux de potassium (K) :37 mg/100 g - élevé
- taux de magnésium (Mg) : 16 mg/100 g - élevé
- taux de calcium (Ca) : 179 mg/100 g - élevé
- Sodium (Na) : 1,9 mg/100 g - relativement bas
Comme vous le voyez, j'avais du boulot en perspective pour le transformer en sol vivant.
Un test de base coûte aux alentours de 80 euros en Belgique. Ce prix peut varier en fonction de ce que vous souhaitez faire tester (la présence de métaux lourds par exemple). Un échantillon de terre doit être prélevé à 6 endroits différents dans le potager, placé dans un sachet et envoyé par la poste. Il faut compter environ deux semaines pour obtenir les résultats.
Il est possible de tester soi-même le sol de son potager en achetant en magasin un kit contenant 10 tests. Ce kit coûte entre 20 et 50 euros. J'ai pris contact avec plusieurs entreprises pour tester leurs kits et proposer ensuite le meilleur dans la boutique en ligne d'Astucesaupotager.
Pour comprendre ce qu'est le Ph du sol, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : le taux d'acidité au potager. Le taux d'acidité (ou le Ph) d'un sol peut être amélioré en ajoutant du compost (pour en augmenter l'acidité) ou du maerl (pour en diminuer le taux d'acidité)
Le sol se teste idéalement en automne ou au printemps, juste avant d'y incorporer un amendement ou de l'engrais.
Notez que rien ne vous oblige à pratiquer ces tests. Vous pouvez tout à fait utiliser votre bon sens, observer ce qui se passe dans votre jardin et planter en fonction des résultats que vous obtenez; bref suivre votre instinct. Cet article n'est pas une solution miracle valable pour tout un chacun. Il reprend simplement la façon dont moi j'ai procédé pour préparer et amender mon sol.
Préparation du sol et amendements : comment procéder
Je vous invite maintenant à découvrir comment j'ai transformé la terre ingrate de mon potager en véritable oasis regorgeant de légumes.
La base de la préparation : améliorer la structure du sol, amender en ajoutant de la matière organique qui sera transformée en humus ...
Il est très difficile voire quasiment impossible de cultiver correctement dans du sable ou de l'argile. Le sable laisse passer l'eau qui entraîne une bonne partie des minéraux nécessaires au développement des plantes. L'argile empêche l'eau de pénétrer, cette dernière stagne et fait pourrir les légumes. Afin d'obtenir un sol fertile adapté à la culture des légumes, il faut commencer par améliorer sa structure et créer les conditions idéales pour que la vie du sol puisse transformer les déchets organiques (brindilles, feuilles, épluchures, fumier, cadavres de petits animaux...) en humus. L'humus contient énormément de nutriments facilement assimilables par les plantes, notamment ceux que l'on ne retrouve pas dans les engrais prêts à l'emploi du commerce.
Le compost et le fumier apportent de la matière organique qui se transforme en humus
Un sol riche en matière organique regorge de vie (vers, petits animaux, champignons et bactéries). La présence de nombreux lombrics ou de champignons dans votre sol est gage d'humus et de nutriments. Cet humus retiendra l'humidité dans votre sol, ce qui est un avantage indéniable lors des périodes de sécheresse. Plus vous aurez d'humus, plus vos légumes seront vigoureux.
Quand et comment amender le sol ?
Le sol se prépare soit en automne soit au début du printemps. En automne, on favorisera l'apport de matières organiques très riches comme du fumier frais ou du compost qui n'est pas entièrement décomposé. Le fumier des poules est, par exemple, très riche en azote. Appliqué au printemps, il risquerait de brûler les cultures. Apporté en automne, Il perdra en intensité grâce aux pluies généralement abondantes en hiver. La paille du fumier,elle, se décomposera dans le sol, tout comme les restes d'épluchures qui n'ont pas eu le temps de se dégrader totalement dans le compost. Un compost bien mûr peut s'appliquer tant en automne qu'au printemps.
Epandez le fumier frais ou le compost frais en couche épaisse sur le sol et laissez-les se décomposer tout au long des mois d'hiver. Inutile de les enfouir car leur décomposition entraînerait une perte de nutriments,ce qui n'est pas le but recherché. Certains jardiniers vont jusqu'à recouvrir leur potager d'une couche de 10 à 20 cm de compost ou de fumier. Cet apport stimule la vie du sol qui, bien au chaud et à l'abri des éléments, continue son travail de digestion tout au long de la saison froide. Au printemps, il ne vous restera plus qu'à incorporer légèrement les résidus éventuels de compost ou de fumier à l'aide d'une grelinette ou d'une fourche bêche.
Après quelques années d'apport régulier de compost et/ou de fumier, votre bac à sable ou votre bloc d'argile se sera transformé en un sol noir, riche et bien structuré propice à toutes les cultures. Le taux d'acidité se sera équilibré et variera entre 6.0 et 6.8, le taux idéal pour la quasi totalité des légumes.
Cette vidéo qui date de l'automne 2015 montre comment j'ai préparé le sol de mon potager avec l'aide de Peter (en Néerlandais, mais les images parlent d'elle même))
Amender le sol au printemps ou lors du repiquage à l'aide d'engrais bio en granulés
Si vous suivez bien toutes les recommandations que je vous ai données ci-dessus, vous devriez rapidement obtenir un sol qui contient : de l'air (grâce à l'incorporation de compost ou de fumier), de l'eau (grâce à l'humus qui va la retenir), de la vie (tant que vous lui fournirez de la matière organique et que le sol restera aéré et humide) et de l'humus (cet or noir indispensable au développement de plantes vigoureuses et saines).
Cette préparation vous permettra d'entamer la saison avec sérénité. Les conseils que j'ai donnés peuvent s'appliquer sur toutes les planches de culture. Mais....et oui, ce serait trop beau, il y a un mais... C'est en effet quand on pense que tout est au point que cela coince. Ce n'est pas parce que le sol est bien préparé que tout va pousser sans souci. Il faudra encore prévoir les protections des cultures, rester maître des adventices, veiller à arroser suffisamment dans la serre...Bref, il faudra rester attentif et suivre les cultures avec attention, prêt à intervenir en cas de souci.
Amendements lors de la préparation du sol
Vous avez apporté du fumier et/ou du compost, votre sol est prêt pour toutes les cultures. Si, comme moi, vous pratiquez la rotation des cultures, il peut être intéressant d'envisager des amendements supplémentaires sur certaines planches de culture en fonction des plantes que vous souhaitez y cultiver. Bonne nouvelle, vous n'aurez rien à apporter sur la planche destinée aux légumineuses. Le fumier et le compost frais de l'automne ou le fumier et le compost mûrs du printemps suffiront amplement. Sur les autres planches, il faudra envisager quelques amendements additionnels pour nourrir vos légumes de façon optimale.
Avant d'aborder plus en détail les engrais supplémentaires que j'utilise, je tiens à préciser que j'utilise des engrais biologiques et à petite dose. Il est inutile d'amender en grands quantités, surtout si la base de votre sol est bonne. Vérifiez toujours les quantités recommandées sur les emballages. Retenez que ces quantités sont souvent exagérées car elles ne tiennent aucunement compte de la qualité de votre sol. Ce n'est que si votre sol est épuisé après une culture gourmande comme les choux, les courges, les pommes de terre et les tomates qu'il faut respecter les dosages recommandés par le fabricant.
Mes 4 engrais préférés :
- maerl (algue marine)
- engrais universel bio pour légumes
- engrais bio pour tomates et légumes-fruits
- sulfate de magnésium / sel d'Epsom
Les classique : sel d'Epsom et maerl (algue marine)
Ces deux produits peuvent s'avérer très utiles lors de la préparation de votre sol.
Le sel d'Epsom (qu'on appelle également sulfate de magnésium) bénéficie à tous les légumes. Pour en savoir plus, je vous invite à (re)lire mon article : Sel d'Epsom ou sulfate de magnésium, un secret qui coûte trois fois rien. Le sel d'Epsom peut s'utiliser pur lors de la préparation du sol à raison de 50-100 gram par m². Lors du repiquage en place de mes légumes j'ajoute généralement une cuiller à soupe de sulfate mélangé à la terre du trou de plantation.
Le maerl quant à lui contient du calcium, du magnésium et de nombreux micronutriments. Le calcaire aide à prévenir la hernie du chou et le cul noir de la tomate, des piments et des poivrons. On l'incorpore à raison de 80 g par m² (environ deux poignées si vos mains sont de taille moyenne). Si le sol de votre potager a un Ph très élevé (au-delà de 7), évitez d'ajouter du calcaire. Pour en savoir plus sur le taux d'acidité, je vous invite à (re)lire mon article du 26 août 2017 : le taux d'acidité au potager
Comment incorporer l'engrais bio en granulés, le maerl et le sel d'Epsom lors de la préparation du sol
Le compost et le fumier s'incorporent à l'aide d'une grelinette (à 25 cm de profondeur) ou d'une bêche ( à 50 cm de profondeur pour ceux qui sont adeptes du double bêchage). J'incorpore les engrais en granulés après avoir passé la grelinette et avant le ratissage. Comme je travaille uniquement avec une grelinette et non avec une bêche, je ne remue donc le sol de mon potager que sur 25 cm. Voici comment je procède.
- J'étale le compost ou le fumier sur mes planches de culture (l'endroit où je vais cultiver). Si je l'étale avant l'hiver, je le laisse se décomposer directement sur le sol jusqu'au mois de mars. Si je l'étale en mars (il doit alors être bien mûr), je passe directement à l'étape suivante.
- Je remue la terre à l'aide de ma grelinette (voir video) afin de bien incorporer le compost en profondeur. Le sol présente alors des mottes que je vais devoir briser et affiner.
- Avant de briser les mottes, j'ajoute les engrais en granulés à raison de 40 à 200 g par m² selon les cultures prévues.
- Enfin, je brise les mottes à l'aide d'un croc et termine en passant un râteau ou une griffe à 3 ou 5 dents selon les cultures prévues. Il est évident que la terre devra être beaucoup plus fine pour semer des carottes que pour semer des courges.
engrais liquide et fumier en granulés
J'utilise les deux. Retenez simplement que l'engrais liquide est assimilé plus rapidement que les granulés mais qu'il a également tendance à être plus vite lessivé. Il est tout à fait inutile d'apporter de l'engrais liquide pour tomates sous la serre en octobre. Ce serait un gaspillage de temps et d'argent. Par contre, c'est une excellente idée lors de la floraison et de la fructification de vos plants. Les engrais en granulés se dissolvent plus lentement, il leur faut environ 2 semaines avant d'être totalement assimilables. Ils seront donc de préférence administrés au printemps ou lors du repiquage en place.
Fumier en granulés pour les pommes de terre
Les pommes de terre sont gourmandes. En plus du compost et du fumier, je leur apporte une bonne dose d'engrais bio en granulés pour pommes de terre afin de mettre toutes les chances de mon côté pour obtenir une belle récolte.
Fumier en granulés pour les choux
Les choux sont encore plus gourmands. Pour permettre leur développement il faudra leur administrer de grandes quantités de compost et de fumier ainsi que de l'engrais universel bio riche en azote. S'il vous reste du fumier de vache en granulés, n'hésitez pas à l'ajouter lors de la préparation de votre sol. N'exagérez pas non plus et respectez les dosages recommandés par le fabricant. Des apports trop importants risquent de provoquer des maladies et des déformations.
Fumier en granulés pour les légumes-feuilles
Selon la quantité de compost ou de fumier que vous aurez apporté, il est conseillé d'ajouter un engrais universel bio pour un développement optimal de vos légumes feuilles. J'utilise de 0 à 100 g de granulés par m² selon la quantité de compost que j'ai préalablement apportée. Un apport trop important d'azote se transforme en nitrates, ce qui n'est pas recommandé.
Fumier en granulés pour les légumes-fruits
Le cas des légumes-fruits est un peu plus complexe. Selon les variétés que vous cultiverez, il faudra adapter les doses. Certaines variétés de potirons peuvent peser plus de 100 kg et épuiser totalement le sol alors que certains piments n'absorbent quasiment rien. J'utilise un engrais bio pour tomates ainsi que du maerl et du sel d'Epsom. Ce dernier assure la production de belles feuilles vert foncé, indispensables pour la photosynthèse. La photosynthèse permet à la plante de transformer l'énergie du soleil en sucres et garantit ainsi des tomates savoureuses. J'ajoute les engrais en granulés, du sel et du maerl à raison de 50 % lors de la préparation du sol et 50 % directement auprès des racines de la plante.
Fumier en granulés pour les légumes racines
- Les carottes et les panais n'ont pas besoin d'azote. Un apport d'azote favorise la croissance des feuilles au détriment des racines. De plus, les racines se couvrent alors de petites racines fines comme des cheveux qui n'iront pas chercher la nourriture en profondeur. La carotte ne se développera donc pas correctement. Carottes et panais apprécient cependant l'ajout d'un peu de phosphore que vous répandrez directement sur le sol préparé à raison de 40 g par 0,5 m. Le phosphore est disponible sous forme de poudre d'os.
- betterave rouge : les betteraves sont gourmandes et apprécient un apport de 60 g d'engrais universel par m² lors de la préparation du sol. Si vous cultivez les betteraves pour les récolter jeunes de la taille d'une balle de ping pong il est inutile de les amender. Pour de plus grosses betteraves, apportez un peu de potasse un mois avant la récolte.
- fenouil : commencez comme pour les betteraves en ajoutant 60 g d'engrais universel mais étant donné que le bulbe est constitué de feuilles et non d'une racine, il faudra ajouter 30 à 60 g de poudre d'os par m² 1 mois avant la récolte (lorsque le bulbe commence à se former).
- oignons, échalotes et ail : j'ajoute à l'amendement de base 60 g de potasse par m², ce qui garantit le développement de gros bulbes et caïeux. Je répète l'opération environ 1 mois avant la récolte lorsque les bulbes commencent à grossir et que les feuilles sont bien développées.
- céleri rave : le céleri rave se contente parfaitement d'un engrais universel, à condition de le faire régulièrement. Le céleri apprécie un apport régulier d'eau et de nourriture. Je lui apporte chaque mois une petite poignée (40 g par m²) d'engrais universel. Si votre sol est déjà très riche, diminuez le dosage.
Une autre méthode de préparation du sol : les engrais verts
Que sont les engrais verts ?
L'utilisation d' engrais verts est un concept intéressant, écologique, qui demande peu d'efforts. Le principe des engrais verts consiste à semer une culture qui ne servira pas pour votre alimentation mais pour celle du sol en aidant à y fixer les nutriments et à lui fournir de la matière organique. Un engrais vert laissé tout l'hiver permet de maintenir 97% d'azote en plus qu'en laissant le sol nu.
Trèfle rouge
Lupin
Pourquoi utiliser les engrais verts ?
Je vous ai parlé du compost un peu plus haut. Il est difficile voire impossible pour un particulier de produire du compost en quantité suffisante pour le potager. Logique puisque nous ne compostons que les déchets de la plante que nous avons mangée. La majeure partie de la plante n'est donc plus disponible pour le compostage. A terme, le sol finirait donc par s'appauvrir si nous nous contentons de le nourrir avec les restes des récoltes de l'année précédente.
Les engrais verts peuvent alors compenser ce manque de matière organique car ils seront cultivés uniquement dans le but de nourrir le sol. Ils fourniront donc de la matière organique, leurs racines fixeront les éléments nutritifs qui, sur un sol nu, finiraient par être lessivés et, cerise sur le gâteau, certains apportent de l'azote.
Quand faut-il semer les engrais verts ?
Je sème les engrais verts sur les planches de culture où j'ai déjà effectué les récoltes. Ces engrais, qui peuvent être semés jusqu'au mois de septembre, devraient dans l'idéal être semés au mois d'août. Ils auront alors l'occasion de fleurir et pourront nourrir les insectes encore présents en automne.
Une autre possibilité consiste à semer les engrais verts au début du printemps sur une parcelle que vous souhaitez laisser en jachère pour l'une ou l'autre raison (manque de temps, ennui de santé...). Ils empêcheront ainsi le développement d'adventices et vous feront gagner du temps. Je vous conseille alors de semer des lupins bleus dont les superbes fleurs égaieront le jardin tout au long de l'année. Ils gèleront en hiver et auront préparé votre parcelle sans que vous ayez dû faire le moindre effort.
Je compte semer de l'engrais vert au pied de mes vignes. Les racines de mes vignes s'enfonçant à plusieurs mètres dans le sol, il n'y aura donc pas concurrence en matière de nourriture. Je laisserai les engrais verts se décomposer au sol pour nourrir la microfaune et composterai éventuellement le surplus.
Quels engrais verts semer ?
Il existe plusieurs sortes d'engrais verts. Mon choix se porte sur les variétés qui fleurissent, elles ont ainsi un double effet. Elles nourrissent non seulement le sol mais également les insectes pollinisateurs comme les abeilles. Ces engrais verts présentent un autre avantage : il ne faut pas utiliser de machine pour les récolter au contraire des engrais comme le seigle ou le blé.
Pour avoir un aperçu des engrais verts que j'utilise,suivez ce lien : engrais verts à fleurs.
Conclusion
Voilà, j'ai enfin mis par écrit toutes mes connaissance en matière de préparation du sol. Cet article me servira ainsi de référence pour répondre aux questions que l'on me pose régulièrement à ce sujet, tout comme l'article que j'ai publié il y a quelques semaines au sujet des semis en intérieur. D'autres articles sont en gestation : l'arrosage, la récolte, l'amendement en cours de culture, les rotations de cultures...Bref, des notions qui apparaîtront dans l'appli pour le potager que je vous ai promise.
N'hésitez pas à partager cet article autour de vous. Il est impératif que nous reprenions le contrôle de notre alimentation et cette prise de contrôle ne sera possible que si nous sommes de plus en plus nombreux à être impliqués. Et puisque vous êtes-là, jetez un oeil à notre boutique en ligne pour vos achats de semences, de protection des cultures...dont les bénéfices permettent de faire évoluer le site et par là même la prise de conscience de l'importance d'une alimentation de qualité. Ensemble, nous changeons le monde m² par m² en transformant nos pelouses stériles en potager.
Merci à tous pour votre soutien et bonnes futures cultures et récoltes !
Tom