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Commencer un potager 1ere Partie : les clés du succès
Beaucoup de gens souhaitent cultiver leur propre nourriture pour être certains d'avoir des légumes sains et de qualité, sans pesticides, sans engrais chimiques et débordants de vitamines et de minéraux. Le jardinage est une activité excellente, que ce soit pour le corps, le moral, la nature, le portefeuille, la vie sociale ou même l'éducation des enfants. Et il ne s'agit là que de quelques un de ses avantages. Mais ces derniers ne vous garantissent pas pour autant la réussite de vos projets. Il est tout à fait possible de se forger un corps d'athlète en salle de sports, d'acheter des légumes bon marché en grande surface et on peut sensibiliser les enfants à la nature en les emmenant promener dans les bois.
Les magazines, les livres, les sites web et les émissions télé regorgent d'informations sur le jardinage. On y parle d'ensoleillement, de bêchage, de préparation de terrain, de la meilleure façon d'obtenir une terre riche et fertile, des soins à apporter aux semis... Mais il est une chose qui est passée sous silence dans tous ces médias car ce n'est pas vendeur. En parler diminuerait leurs chances de vendre leurs produits. Quel est donc ce mystérieux facteur indispensable à la réussite de votre futur potager ? Tellement indispensable que sans lui, vous pouvez remiser tous vos plans et faire une croix sur vos achats de matériel de jardinage. Après tout, il y a plein d'autres occupations saines pour le corps, le moral et la santé.
Pourquoi certains potagers se retrouvent-ils à l'abandon ?
Les blogs, vlogs, sites et autres pages Facebook dédiés au jardinage pullulent sur internet. On y voit des photos de légumes magnifiques, de potagers luxuriants, de gens fatigués mais heureux d'avoir passé quelques heures à jardiner. Mais soyons honnêtes, tout n'est pas si rose ni si simple qu'il y paraît. Qui n'a pas des amis ou des connaissances qui se sont lancés plein d'enthousiasme dans la culture des légumes et ont fini par abandonner leur potager. Leur terrain ou leur carré était pourtant bien orienté et leur sol fertile mais il n'abrite plus que des chardons, des pissenlits et des laitues montées en graines. Mais qu'a-t-il bien pu se passer? "Il avait envie de faire un potager mais il n a pas trouvé le temps de s'en occuper et a fini par abandonner". Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : cet élément essentiel que l'on ne retrouve dans aucune brochure, aucun livre et sur aucun site web, c'est la passion.
Passion pour la nature
Lorsque j'étais enfant, ma mère me retrouvait souvent accroupi au bord des flaques d'eau, en train d'y chercher de la vie. Je faisais la même chose dans la terre au jardin. Je suivais avec passion les colonnes de fourmis pour voir où elles se rendaient et ce qui pouvait bien les occuper. Par la suite, je me suis mis à collectionner les insectes. Je faisais des trous dans les couvercles de pots de confiture vides à l'aide d'un marteau et d'un clou. Je remplissais ensuite ces bocaux de brindilles, de feuilles, de petits cailloux et puis je partais à la chasse aux petites bêtes. Coccinelles, araignées, sauterelles... Vers 10 ans, je me suis mis à la pêche. A l'école, j'étais souvent puni, je devais aller au coin ou devais rester après les cours car je n'arrivais pas à être attentif en classe et à rester assis tranquillement. Ces couloirs, ces classes, ces sonneries représentaient un véritable cauchemar. Ce n'est qu'au bord de l'eau, dans la nature que je me sentais bien et détendu. Il y a cinq ans, un de mes amis m'a donné des bûches que j'ai mises en tas au fond de mon jardin. Je les ai laissées traîner un peu trop longtemps et quand je me suis décidé à les débarrasser, je me suis retrouvé avec un emplacement vide et nu dans la pelouse. Ma femme a alors proposé d'y créer un petit parterre pour des aromatiques. L'idée ne m'a pas particulièrement enthousiasmé au début mais dès que j'ai planté la bêche dans le sol, l'image de ce petit garçon en train de farfouiller dans la terre m'est revenue. Au lieu de me mettre à la recherche de fourmis, je me suis mis en quête d'une nourriture saine. Aujourd'hui, en plus de mon potager qui s'est bien agrandi au fil des ans, j'ai également 5 poules qui aident à l'entretien de ce dernier en hiver en me débarrassant des oeufs de limaces et d'escargots. J'ai enfin renoué avec cette passion pour la nature.
Passion pour la santé
Au fil des rencontres que j'ai faites grâce à mon potager, une femme m'a beaucoup marqué. Elle souffrait de problèmes respiratoires sévères qui l'empêchaient de fréquenter des espaces clos, remplis de monde. Sa voix était réduite à un petit filet quasi inaudible. Recluse, elle a refusé de se laisser aller et s'est mise à cultiver des aromatiques, des légumes et des plantes médicinales dans son jardin avec l'aide de son mari. Ce potager lui a permis de rencontrer des personnes, de partager ses connaissances sur des plantes dont je ne connais rien ou pas grand chose. Elle fait ses tisanes elle-même et se soigne grâce à ses plantes médicinales. Sa passion à elle, ce qui la motive, c'est sa santé. Depuis qu'elle a commencé son potager et recommencé à bouger, elle peut à nouveau faire de grandes balades, prendre le train et rencontrer des gens.
Mes parents ont plus de 75 ans. Chaque semaine, je leur apporte avec bonheur 6 oeufs frais, des pommes de terre, de la laitue, des carottes, des poireaux...le tout dépourvu de pesticides. Je ressens leur fierté. Le gamin difficile qui ne tenait pas en place à l'école a maintenant un bon boulot et cultive une nourriture saine sur son temps libre. Mon potager n'est donc pas seulement bénéfique pour ma santé mais également pour mon moral. Je me sens accompli lorsque je vois les visages souriants de mes parents et aussi celui de mes voisins que je fournis aussi occasionnellement en légumes frais.
Passion pour l'environnement
L'agriculture traditionnelle doit nourrir des millions de belges et de français. Cette nourriture doit être accessible financièrement pour tous les ménages. Pour ce faire, on s'est mis à travailler le sol de manière intensive. Avant, l'être humain était nomade, les gens se déplaçaient au gré des terres fertiles. Lorsque les ressources étaient épuisées, ils se rendaient plus loin et recommençaient. Les endroits qu'ils quittaient pouvaient alors se régénérer. Aujourd'hui, ce mode de vie n'est plus possible. Aucune entreprise agricole ne peut se déplacer avec ses hangars et ses machines. On s'est donc mis à cultiver le sol intensivement en le gavant d'engrais artificiels pour en tirer le maximum. La terre s'est appauvrie, la matière organique a disparu, ainsi que les ennemis naturels des insectes nuisibles aux cultures. Puis est venue la valse des pesticides et autres biocides qui encore aggravé la perte de la biodiversité. Cette constatation m'a encore plus motivé pour cultiver ma nourriture comme le faisaient mes ancêtres, en respectant le sol et son cycle naturel.
La passion du goût
Commencer un potager et cultiver des légumes de façon naturelle, c'est la garantie d'avoir des légumes plus savoureux et plus riches en vitamines. Je dois avouer que j'adore manger, inviter des amis et passer des heures à table. J'ai même suivi une formation de deux ans en oenologie. Quel plaisir que de partager un bon verre de vin et des plats à base de légumes du jardin avec ceux que l'on apprécie. Un de mes repas préférés : de la courge Butternut avec une pointe de poivre, de la sauge, des champignons, un risotto, le tout accompagné d'un verre de vin blanc de Soave. J'en salive rien que de l'écrire.
La passion : clé de tous les succès
Je peux passer des heures dans mon potager, j'y trouve toujours quelque chose à faire. Souvent, ma femme doit m'appeler sur mon gsm pour me rappeler que le dîner est prêt ou qu'il est l'heure de se préparer car nous sommes invités chez des amis. Chaque fois que je quitte mon potager, j'ai déjà des projets pour ma prochaine visite. Un petit coup de sécateur ici, ajouter un peu de paillage là, biner un peu entre les oignons qui n'aiment pas la concurrence des adventices... je ne le fais pas parce que les sites de vente, les auteurs ou les jardineries m'ont dit qu'il fallait que je le fasse mais parce que j'aime être au contact de la terre, que j'aime produire une nourriture saine pour moi et ma famille, que j'aime faire plaisir aux amis en leur offrant des légumes, que j'aime être dehors au grand air et que j'ai l'impression d'apporter ma petite pierre à l'édifice dans la conservation de la nature.
A vous qui souhaitez commencer un potager, je ne peux que conseiller de suivre votre passion. Vous aimeriez transmettre cette passion à vos amis ou votre entourage? Alors partagez cet article au maximum. Vous aimez ce site? Faites un petit tour dans nos fiches de culture ou sur notre boutique en ligne. Il est constamment mis à jour et nous permet de partager avec vous notre passion.
Tom