Bonjour,
Comme vous avez déjà pu le lire dans mes mails précédents, le cours de la vie fait que je suis contraint de modifier ma façon de travailler au jardin. Au long des 20 dernières années, j’ai pu me consacrer presque entièrement à mes passions car je ne devais tenir compte que de moi-même et de mon épouse. Les choses ont cependant changé depuis peu car je suis maintenant l’heureux papa d’une merveilleuse petite fille de 10 mois, Ella. Il va sans dire que quand je rentre du boulot le soir (je suis comptable), j’ai envie de consacrer les 2h qu’il reste à ma petite Princesse avant qu’elle aille au lit. Cerise sur le gâteau, je vais être papa pour la 2e fois vers la fin du mois d’août si tout se passe comme prévu.
Il va de soi que je refuse de cesser mon potager mais je dois admettre que je n’arrive plus à tout gérer par manque de temps. Je veux pouvoir prouver qu’il est possible de cultiver des légumes même quand les 2 parents travaillent. Je veux montrer à mes enfants qu’une alimentation locale est l’avenir. Cultiver ses propres légumes, dans son jardin, apporte également des bienfaits au niveau mental, physique et social. Voici donc les changements que j’ai choisi d’opérer pour pouvoir combiner vie de famille et jardinage.
J’ai déplacé ma serre tunnel
Stéphanie me le demandait depuis un bon moment déjà et c’est enfin chose faite. J’ai déplacé ma serre tunnel qui se trouvait dans mon petit jardin et l’ai installée dans mon potager un peu plus loin dans la rue. J’aurais préféré la garder tout près de la maison mais il faut avouer qu’elle empiétait sur les ¾ de la pelouse. Pelouse qui ravira Ella et sa petite sœur. Il a fallu environ 2h pour démonter, déplacer et remonter la serre à 4. Conséquence de ce déménagement, je perds 5 planches de culture de 1m20 x 5,5 m dans mon potager.
Ma passion pour le vin
J’avais déjà 21 pieds de vigne dans mon potager. Je viens d’en rajouter 62. L’avantage avec les vignes, c’est qu’elles ne demandent pas tellement de travail ni de temps et qu’en plus, le travail n’est pas très lourd ni physique. Le sol ne doit quasiment pas être travaillé et tous les travaux se font à 80 cm de hauteur.
J’ai étalé du broyat entre les pieds, ce qui limitera fortement la corvée du désherbage et de l’arrosage. Conséquence de toutes ces plantations, je perds encore 5 planches de culture de près de 1m20 x 2m, une planche de groseilliers et une de mûriers.
L’approvisionnement en eau au potager
Le manque d’eau s’est fait cruellement sentir l’année dernière. J’ai l’impression d’avoir passé mon temps à scruter le radar météo tous les jours, jusqu’à 20 fois par jour, pour voir si les nuages allaient enfin se décider à arriver jusqu’à mon potager. Je ne tiens plus à vivre ce genre d’angoisse. D’autant plus que ma serre tunnel se trouve actuellement plus loin de la maison et que je n’y ai pas accès à l’eau et encore moins à l’eau courante. Je compte pailler (j’y reviens un peu plus loin) et investir dans 5 récupérateurs d’eau de 1000 L que je devrai faire remplir d’une façon ou d’une autre (pompiers, un fermier, faire moi-même des allers retour pour les remplir,…vos idées sont les bienvenues.
Je compte également investir dans un système d’irrigation fonctionnant avec des panneaux solaires car je n’ai pas d’électricité non plus au potager. J’ai trouvé le système qui me conviendrait mais je vais devoir l’importer de Grande-Bretagne et ferai en sorte qu’il soit disponible dans notre boutique en ligne. Je pense que le manque d’eau sera un des grands problèmes pour les années à venir et que nous devrons tous être créatifs pour y pallier.
Opération paillage
Le paillage consiste à apporter une épaisse couche de matière organique sur le sol afin d’empêcher le développement des adventices et l’évaporation de l’eau. Ce paillage permet également de nourrir la vie du sol qui va le transformer en humus directement assimilable par les plantes. Je ne dispose pas encore de foin pour pailler mais j’ai déjà répandu du broyat autour de mes pieds de vigne.
Mon but c’est d’arriver à un potager pour paresseux où je n’aurai quasiment rien à faire si ce n’est y flâner, enlever par ci par là l’un ou l’autre gourmand, récolter, montrer toutes les couleurs de la faune et de la flore à ma progéniture. Je ne veux plus y passer des heures à genoux pour enlever les herbes indésirables, trimballer des dizaines d’arrosoirs. Tant que je n’aurai pas réussi à rendre le jardinage accessible aux gens qui ont un travail à temps plein,
je crains que le potager ne reste qu’une occupation pour pensionnés hors de portée pour la plupart des gens qui travaillent et ont des enfants. Je voudrais prouver que tout un chacun peut y arriver et partager mes expériences avec un maximum d’entre vous. Le Jardin Facile Pour les Nuls n’existe pas. Le Jardin Malin oui.
A bientôt,
Tom