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Checklist N°17 pour le potager – du 1er au 15 octobre – Je rêve déjà de 2019
La liste se réduit de plus en plus
La liste des semis se réduit de plus en plus. Certains semis de légumes feuilles ainsi que de certaines variétés de carottes sont toujours possibles sous serre ou sous châssis. Il est également possible de planter des oignons et de l'ail à l'extérieur pour une récolte en 2019. Je vous invite d'ailleurs à jeter un oeil dans notre boutique en ligne pour vous procurer vos plants d'hiver. Quelques liens directs : : oignon d'hiver Senshyu (jaune), oignon d'hiver Red Arrow (rouge) et Ail d'hiver Messidrome.
Je récolte déjà de nombreuses variétés de légumes feuilles que j'ai semés mi-août dans mon potager d'hiver. Ils m'aideront à passer l'hiver et à faire le plein de vitamines en compagnie des choux, des poireaux, des derniers haricots verts et des quantités astronomiques de tomates, de poivrons, de piments et d'aubergines que j'ai mis en bocaux. Grâce à eux, j'éviterai au maximum les rayons de légumes des supermarchés car les légumes y sont en règle générale insipides et ont été importés sur de longues distances à grands coups d'émissions de CO², sans compter que leur valeur nutritive est plus que douteuse.
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L' Appli Astucesaupotager
Dans la checklist précédente, je vous ai fait part de mon projet de créer une application Astucesaupotager. Un outil qui regroupera tous les gestes et conseils concernant les légumes que vous souhaitez cultiver. Cette appli vous permettra également de prendre des notes afin de vous en servir pour les années suivantes. J'en profite d'ailleurs pour remercier les 28 jardiniers qui sont actuellement en train de tester le première version. Ils me font part de leurs commentaires, me donnent des conseils et des critiques quant aux possibilités, la configuration et le calendrier. J'ai bon espoir de vous offrir cette appli gratuitement d'ici Noël, un beau cadeau sous le sapin qui vous permettra de rêver à la saison 2019.
Mes projets de ferme urbaine
Je profite également de cette checklist pour en revenir à mon autre projet pour 2019 : ma ferme urbaine. Qu'est ce que cela signifie concrètement pour moi? Une ferme urbaine permet de produire et de vendre de la nourriture localement, au sein même de votre code postal (dans mon cas, il s'agit des codes postaux commençant par 87 et 85 en Belgique). La livraison se fait dans un rayon maximal de 20 km (moins c'est loin, mieux c'est). La culture peut se faire tant sur un terrain qui nous appartient que sur un terrain appartenant à quelqu'un d'autre. Il s'agit d'un circuit très court n'impliquant aucun intermédiaire : tout va directement du producteur au consommateur. Ce système permet de produire non seulement des légumes mais également des fruits, des volailles...Personnellement, j'ai opté pour la production de légumes.
Pourquoi j'ai décidé de lancer ma ferme urbaine
Diminuer la pollution environnementale
C'est probablement l'aspect qui me parle le plus. Je suis extrêmement motivé à produire des légumes localement et je suis persuadé que ce mode de production doit se généraliser. Actuellement, la quasi totalité de notre alimentation provient de pays lointains ou est cultivée à grands coups d'intrants et de pesticides, ce qui est une aberration. L'absurdité atteint même des sommets dans les labels. Il faut obtenir un label BIO pour prouver que l'on produit de la nourriture exempte de poison alors que les producteurs qui utilisent des produits chimiques peuvent vendre leurs produits en toute impunité sans aucun étiquetage ni aucune mise en garde pour la santé.
L'écart sur le marché du travail
Ma ferme urbaine fournira du travail à des gens qui ont du mal à trouver un emploi car ils ne correspondent pas aux critères du marché de l'emploi traditionnel à cause de leur origine, de leur diplôme (ou absence de diplôme), de divers handicaps. Beaucoup se retrouvent coincés dans un boulot qui entrave leur épanouissement. Il y a tant à faire pour améliorer le marché de l'emploi. Beaucoup d'entreprises se basent encore sur des principes obsolètes datant des débuts de l'ère industrielle : des cadences infernales, à la chaîne, toujours effectuer les mêmes gestes, des sonneries qui retentissent lorsqu'il faut commencer ou arrêter le travail...toutes ces choses que je déteste viscéralement.
Mes motivations personnelles
Dans ma ferme urbaine, je vais pouvoir mettre en pratique mes capacités personnelles. En 20 ans, j'ai accumulé de l'expérience dans les domaines de la vente, des ressources humaines,de la comptabilité, du journalisme et de la logistique. Comme vous le voyez, j'ai déjà bien roulé ma bosse. La ferme urbaine sera donc l'occasion de concilier toutes mes expériences professionnelles avec ma passion du jardinage. Je suis optimiste quant à la réussite de mon projet.
Commencer à petite échelle avec une spécialisation
Comme je l'avais annoncé dans la checklist précédente, je vais d'abord me focaliser sur une petite parcelle en 2019 et voir ce que j'arrive à y produire. Il est en effet illusoire de garder mon emploi à temps plein tout en lançant une ferme urbaine. Je me contenterai donc de produire uniquement des légumes feuilles et des aromatiques : des laitues, des épinards, de la roquette, du mizuna, de la claytone de Cuba, de la mâche, de l'oseille, du pak choy (je sais c'est un chou, mais on le cultive pour ses feuilles), du persil, de la menthe, de la coriandre, de l'aneth... Ce qui fait déjà pas mal et qui demandera quand même pas mal d'espace et d'organisation si je veux produire toute l'année. Un autre aspect dont il faut tenir compte, c'est qu'il ne faut pas chercher à concurrencer les cultures traditionnelles locales comme les choux, les poireaux et les oignons. Et je préfère laisser la culture de légumes plus spécifiques comme les asperges ou les tomates à des spécialistes.
A qui est destinée notre production ?
L'un des aspects les plus importants lorsqu'on veut se lancer dans ce genre d'aventure, c'est de voir s'il y a une demande pour ce genre de produits. C'est bien beau de cultiver du mizuna ou de proposer les salades composées les plus attirantes mais s'il n'y a personne pour les acheter, l'aventure risque de très vite se terminer.
Où vais-je donc pouvoir écouler mes légumes ? Un petit marché local ? Un restaurant qui souhaite proposer des légumes frais et originaux sur sa carte ? Des initiatives locales comme des paniers ou des GAS (Groupe d'Achat Solidaire) ? Je pense que ces derniers seront la cible privilégiée étant donné que mon offre de légumes sera dans un premier temps plutôt restreinte. J'espère ainsi attirer de plus en plus d'amateurs au fil du temps.
Cultiver bio vs certification BIO
Il va de soi que je veux produire de façon bio. Mais vais-je remplir toutes les formalités pour obtenir la certification bio? Je ne vois pas pourquoi je devrais payer un organisme de contrôle alors que les fermiers traditionnels n'ont aucune obligation de mentionner l'usage de produits chimiques sur leurs cultures. C'est le monde à l'envers. Une certification Bio, ça veut dire que je ne peux même pas récupérer les déchets de légumes de l'école du coin pour les mettre dans mon compost mais que je dois faire livrer du compost certifié Bio avec un camion qui pollue et émet des particules fines, des gaz à effet de serre...Encore une aberration ! Je ne pourrais même pas valoriser le fumier produit par Wabbe, le cheval de mon voisin, parce que son alimentation n'est pas estampillée bio (alors qu'il broute de l'herbe dans un pré).
Tant que les géants de l'agro alimentaire ne seront pas obligés d'indiquer l'utilisation de produits chimiques et de poisons sur leurs emballages, tant que les matières premières et les produits finis seront transportés d'un côté à l'autre de la planète avec des moyens de transport polluants, je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais prouver que je travaille de façon écologique.
Obstacles et incertitudes
Avant de me lancer je dois encore faire face à quelques incertitudes. Quel sera le type de sol ? Avec qui vais-je travailler ? Quels investissements vais-je devoir faire ? Combien d'heures vais-je pouvoir y consacrer chaque semaine?
Une ferme urbaine ne se limite pas à la culture de légumes. Cela implique également d'être en règle au niveau administratif, d'acheter des matières premières, de trouver des débouchés, des matériaux d'emballage, un entrepôt ou une zone de stockage, une chambre froide éventuellement, créer et gérer un site internet, effectuer des livraisons, établir des factures...
2019 me permettra d'y voir plus clair : ma motivation suffira-t-elle pour vaincre tous les obstacles? C'est en tout cas un défi passionnant. Je profiterai de l'hiver pour y réfléchir. N'hésitez pas à me faire part de vos conseils par mail à tom@moestuinweetjes.com.
Que semer début octobre ?
Légumes-feuilles sous serre
Graines germées pour faire le plein de vitamines en hiver
- cressonnette
- Autres graines germées
Légumes-racines pour une récolte précoce en 2019
- oignons (culture d'hiver - récolte en 2019)
- ciboule (culture d'hiver - récolte en 2019)
- Ail (plantation d'automne - récolte en 2019)
- carotte (très hâtive - récolte en 2019)
Conclusion
Voilà, la liste de semis ultra courte est déjà terminée. Je retourne vaquer à mes projets d'appli Astucesaupotager. En novembre, je ferai également quelques expériences de graines germées, pleines de vitamines et d'énergie. Parfaites pour compenser la diminution de légumes frais en hiver.
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A bientôt, Tom